Flashback









  

:: Lance Henriksen ::
:: Millennium ::

"La production de films d’horreur et de science-fiction est incroyable ! C’est un peu la poésie de l’époque. Il y tant d’histoires à raconter. Le genre ne connaît plus aucune limites."

Propos recueillis par Laurent De Groof © à l'occasion de FACTS 2006 (octobre 2006).


Cine-Files : Quel souvenir gardez-vous de Frank Black dans Millennium ?

Lance Henriksen : Ce fut le boulot le plus dur de ma vie. Très difficile. Travailler 15 heures par jour durant 10 mois et demi est très long. J’ai toujours été persuadé que si la série avait été produite par HBO, sans les restrictions de censure, elle aurait été meilleure. L’idée de faire un long métrage de la série aurait pu amener d’excellentes choses.

Cine-Files : Ce fut néanmoins une bonne expérience ?

L. Henriksen : Oui, tout à fait mais très difficile. J’adorerais faire un film de Millennium. La série n’a jamais connu de réelle fin. L’épisode de X-Files ne l’était pas vraiment. Je pense qu’il est important d’en faire un.

Cine-Files : Seriez-vous prêt à refaire de la télévision ?

L. Henriksen : Probablement. Si c’est un rôle sur les chaînes câblées ou pour HBO. Je ne voudrais pas m’enliser dans des bêtises stéréotypées. On m’a offert de nombreux rôles à la télévision mais dès les premières lignes de scénario, on s’aperçoit que c’est n’importe quoi. C’est de la production des années ’80 ! Je préfère tourner un petit film indépendant que cela. C’est une aventure.

Cine-Files : Vous êtes resté fidèle au fantastique pendant de nombreuses années. Est-ce le fruit du hasard ou un choix délibéré ?

L. Henriksen : J’aime tout simplement ce genre de cinéma. J’ai tourné dans un grand nombre productions indépendantes de films fantastiques et d’horreur. J’adore ces petits films déjantés. (sourire) Ils ont un sens inné de la morale. La science-fiction ne représente néanmoins qu’un faible pourcentage de mes films, comme Alien et Near Dark. J’ai fait d’autres genres de film mais ils sont restés plus inconnus du public. Mes films fantastiques ont certainement bénéficié d’une meilleure diffusion, je pense. Ils passent encore en rediffusion sur les chaînes TV, etc.

Cine-Files : Vous avez tourné dans 6 films cette année. Vous devez vraiment aimer votre boulot…

L. Henriksen : (rires) J’aime travailler. Je ne me considère pas comme un acharné du travail. J’essaie d’ailleurs de m’en éloigner le plus souvent possible et je fais tout autre chose. Je suis un grand fan de poterie. Je fais de la céramique. Je travaille beaucoup pour justement m’aménager du temps libre. Un tournage de film ne vous occupe d’ailleurs pas pendant une année complète. Pour faire 6 films, je n’ai travaillé qu’une petite partie de l’année. Je viens de quitter le tournage de Spiders. J’étais dans la jungle pendant un mois. C’est un film très effrayant.

Cine-Files : Pouvez-vous nous parler de vos prochains films… House At The End Of The Drive bénéficie d’une grande promotion sur le net…

L. Henriksen : Oh, il ne faut pas se fier aux apparences ! C’est vraiment un petit film idiot. J’ai fait une faveur à l’un des mes proches. Il voulait absolument faire son film et j’ai accepté de tourner dans une scène. Une toute petite scène… Je ne pouvais pas refuser.

Cine-Files : Vous êtes le genre d’acteur qui saute à l’appel d’un bon réalisateur ?

L. Henriksen : Et même des mauvais réalisateurs... (rires) Si j’aime une scène, je la tourne. Je me moque de construire une carrière ou de planifier chaque décision. J’ai déjà une carrière. Je ne me soucie pas de l’avenir. J’adore mon boulot. C’est comme les musiciens de rues, je joue ma musique.

Cine-Files : Quel réalisateur vous a-t-il le plus influencé ?

L. Henriksen : Mmmm… Ils sont tous différents pour différentes raisons. James Cameron est un expert dans bien des domaines, Walter Hill dans d’autres… J’aime le genre de réalisateurs qui me donne l’impression de faire partie d’une conspiration. J’aime sentir sur un tournage que je fais partie d’un projet, que nous faisons quelque chose ensemble. Ce sont ces moments furtifs que j’apprécie le plus.

Cine-Files : Quel est votre point de vue sur l’évolution du genre ?

L. Henriksen : Je crois que les images de synthèse, CGI, etc sont vraiment des conneries… Faire un film est un peu comme écrire de la poésie. Si vous n’utilisez pas le bon langage, cela devient vite n’importe quoi. La synthèse peut devenir très ennuyeuse à regarder si elle n’est pas utilisée correctement. Des films comme The Grudge sont très intelligents car ils ne font que très peu appel aux nouvelles technologies. Le reste du film repose sur la tension. Cà c’est de la poésie ! Je crois que l’on va recommencer à faire ce type de cinéma, des films plus teintés en émotion. Le plus grand ennemi du cinéma d’aujourd’hui sont les compagnies commerciales qui font des films de plus en plus génériques et stéréotypés.

Cine-Files : En tant qu’acteur, vous considérez-vous comme une pièce d’un puzzle géant ?

L. Henriksen : Oui, absolument. J’ai été récompensé à plusieurs reprises par la profession mais j’ai toujours eu le sentiment que je n’avais pas fait mon travail tout seul. J’ai rempli ma part du boulot mais je ne suis pas seul. Je n’ai pas d’ego à ce niveau. J’ai beaucoup de chance de faire partie de cette profession.

Cine-Files : Y a-t-il un film dont vous vous sentez le plus fier ?

L. Henriksen : Oui, j’adore Near Dark. Powder était un film étrange mais remarquable. Alien, bien sûr. J’ai aimé mes films pour différentes raisons. Jennifer 8 était génial. Le western Gunfighter’s Moon était un film incroyablement bien écrit, du scénariste de Hunt For Red October. C’était un petit film mais brillant.

Cine-Files : Vous venez de terminer 2 films sur les Yetis, Abominable et Sasquatch Mountain…

L. Henriksen : (rires) J’ai en réalité fait trois films de Yetis. Mais ce n’était pas les uns à la suite des autres, je vous rassure. Je n’ai jamais pensé en terme de Yetis. Ces films m’ont été proposés innocemment. Sasquatch Mountain bénéficie certainement du meilleur Yeti. C’est un film très bon marché.

Cine-Files : Le côté bon marché de ces films ne fait-il pas justement leur charme ?

L. Henriksen : Certainement. Cela veut dire qu’il faut faire davantage appel à son imagination. Il n’y pas d’argent donc il faut trouver un moyen de filmer quelque chose. C’est excitant, marrant.

Cine-Files : Pumpkinhead 3 et 4 sont-ils déjà tous deux finis ?

L. Henriksen : Oui, ils sont finis. Ils ont tout deux été dirigés par de jeunes réalisateurs anglais. Ils étaient très en compétition l’un et l’autres mais ils étaient fans de l’original. J’ai donc accepté le rôle. La texture du film, tourné en partie en Roumanie, est extraordinaire.

Cine-Files : De quel film à venir êtes-vous le plus fier ?

L. Henriksen : Things Who Come Out After Midnight. Je ne sais pas encore si ce sera le titre définitif. C’est l’histoire de 5 évadés de prison qui volent une banque et se lancent dans le kidnapping. Je pense ensuite retourner en Thaïlande pour un autre film… Je vais donc être fort occupé !

Cine-Files : Plus de film de la série Alien ?

L. Henriksen : Je ne pense pas. Je crois qu’ils m’ont déjà tué de toutes les manières imaginables. (rires)

  
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